Avez-vous remarqué la dureté ?
Avez-vous remarqué la dureté ?
Pas besoin de la chercher
Assise dans un espace bien protégé
C’est l’autre qui fait tout à sa place
Comme : animer la terrasse
désigner les alliés et faire la job de surface.
Au profondeur de la dureté
Une existence bien maquillée
Ses pancartes parlent et bavassent
Toutes, bien mises à leur place
Elles soutiennent la fausse face.
La dureté écorche la joie de vivre
Elle élimine toutes formes de bonheur
Pour se construire un empire
La dureté s’allie toujours à la rumeur
Elle n’aime personne d’autre.
Remarquez, son passage bien maquillé
Elle contamine toutes formes de vies
Toutes expressions et toute créativité
La dureté sait réfléchir et surtout, organiser
Son désert est une terre infinie.
Elle combat toute présence, assèche l’existence
Son masque est de toutes les violences
Ses spectacles honorent la fragilité
Elle la provoque, la construit ;
La Recherche de tous côtés
C’est ce qui lui permet enfin, d’exister.
Ce qui nous est donné ; représenté et glorifié
C’est un rituel des plus sophistiqués
Il y a pourtant une brèche dans la glace
Là ; non loin de la très belle dédicace
Les mensonges qui refont surface.
La dureté ignore ceux et celles qui la dévisagent
Qui rêvent, en silence de son possible naufrage
Qui osent lui dire : Bon ! Assez, c’est assez !
Tu n’comprends rien à l’amour, la liberté
Ensemble, voilà ce que l’on a remarqué.
Sache bien, que le ressenti d’un grand manque
Cette obsession infinie de tout mettre en banque
De comparer et de modifier, ce qui enchante
Porte l’unique visage d’une dureté devenue déviante
Une larme, aux pieds des splendeurs du NOUS intégral.
Avancée en âge, la dureté reste bien dure
Elle ne connaît rien d’autre sur son trône de gloire
Son grand naufrage restera dans nos mémoires
Comme un cauchemar; une leçon pour le futur
Nous voilà soulagés, la fausse face n’est plus!
Angèle A. BOULAY